Les Zones industrielles de Tanger après les graves inondations

Une quarantaine d’entreprises, parmi les 116 opérationnelles touchées dans la zone industrielle de Tanger, à différents niveaux, par les dernières intempéries, ont repris leur activité. Le reste devra attendre de «6 à 8 semaines» pour se remettre en marche. L’on se rappelle cette nuit de jeudi à vendredi (23-24 octobre 2008) et les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville de Tanger et les dégâts importants qu’elles ont causés, notamment dans les zones industrielles de M'Ghogha et d'Al-Majd, situées dans le même espace.
Les eaux avaient atteint de 1,20 à 2 mètres de hauteur. Bien des outils de production avaient été endommagés, ainsi que les matières premières et la production destinée à l’exportation.
L’arrêt de l’activité était total pour l'ensemble des unités de production opérationnelles, estimées à 116 unités sur près de 170 existantes.
S’agissant de l’évaluation des pertes matérielles, une commission, mise en place par la wilaya, travaille encore pour déterminer «le volume matériel, quantitatif et qualitatif» des préjudices causés, face aux cris à la «catastrophe». Selon nos sources, elle devra remettre, aujourd’hui, sa copie et les autorités sauront exactement «les pertes précises de chacun». Certes certaines unités ont subi de graves préjudices, qu’il faudra réparer, en l’absence d’une assurance contre les risques.
Aussi, les autorités régionales ont-elles pris des mesures d’urgence pour alléger le fardeau des sinistrés. Cela va de l’accélération du remboursement de la TVA déductible, à la flexibilité dans la comptabilisation des pertes exceptionnelles, en passant par le report de 3 mois du paiement des factures (téléphone, eau, électricité, banques, et admissions temporaires en douane).
Quant aux 10.000 à 15.000 ouvriers encore en arrêt de travail, il va falloir attendre, pour une bonne partie d’entre eux, quelques semaines pour une éventuelle réprise du travail. On ignore si une aide directe leur sera accordée.