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"Tan querida Tánger" le Blog de Brahim MARRAKCHI
7 juillet 2007

Liaison fixe entre le Maroc et l’Espagne pour consolider la place du Détroit de Gibraltar

Le ministre de l’Equipement et du Transport, M. Karim Ghallab et son homologue espagnol Magdalena Alvarez, ont demandé le soutien de la Commission Européenne pour la concrétisation et le développement de la liaison fixe à travers le détroit de Gibraltar. Un projet qui a été préparé et longuement discuté entre les deux parties concernées, avant qu’il en soit fait une présentation devant la Commission Européenne, présidée par Jacques Barrot, vice-président en charge des transports. La présentation englobait une grande description de la liaison fixe et ses prolongements pour relier les réseaux ferroviaires espagnol et marocain au Nord comme au Sud.

Le projet est inscrit parmi les dossiers prioritaires retenus pour consolider la place du Détroit de Gibraltar dans les échanges entre l’Europe et l’Afrique comme couloir névralgique de transport, et favoriser la mise en place d’un espace économique euro- méditerranéen intégré. Il engendrera également un impact économique important sur les Etats de la région, en constituant le maillon essentiel d’un réseau intégré terrestre euro-africain, dans le cadre du Plan d’Action Régional des Transports pour la région méditerranéenne, établi pour la période 2007-2013.

Dans la partie Sud, les axes ferroviaires comportent l’axe Tanger-Casablanca-Agadir et Casablanca-Oujda qui s’inscrivent dans le cadre du Schéma Directeur des lignes ferroviaires à grande vitesse, planifié par le Maroc, visant à doter le pays, à l’horizon 2030, d’un réseau ferroviaire à grande vitesse, d’une longueur de 1500 km.

Etapes de formulation du projet:

Deux étapes, en 1980 et 1989, ont marqué le développement de ce projet. Il s’agit de deux conventions qui portaient notamment sur la constitution d’un comité mixte hispano-marocain chargé de la direction et la supervision des études et l’adoption des plans de travail pluriannuels, et sur la création des deux sociétés SECEG (Espagne) et SNED (Maroc), chargées de l’élaboration et du suivi des programmes d’études, de manière conjointe.

Durant la période 1980-1993, ont été réalisées la collecte et l’exploitation des données sur le site et des études de préfaisabilité relatives à l’ingénierie, aux aspects socio-économiques et juridiques et aux relations externes, couvrant les différentes solutions de traversée et clôturées par une analyse multicritères comparative. Entre 1994 et 1996, a été formulée l’alternative de base à savoir, la solution tunnel foré ferroviaire, ouvrage similaire à celui reliant à travers la Manche la France et le Royaume Uni et la réalisation d’ouvrages expérimentaux et des forages à terre sur les deux rives. Cette solution sera retenue pour deux raisons principales : c’est une solution viable techniquement et économiquement et elle respecte l’environnement, d’autant plus qu’elle est la moins coûteuse. La période 1997-2005 a permis la réalisation d’investigations géologiques complémentaires notamment des forages profonds en mer. Et à la lumière des résultats, le projet sera reformulé sur les plans techniques, socio-économiques, environnementaux et juridiques. Un rapport d’évaluation globale du projet en 2008 sera soumis aux responsables des deux pays.

Source: Le Journal de Tanger

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