"(...) On dit que Tanger pleure celui qui ne la connaît pas, et qu'on pleure quand on l'a vue. Le on-dit a du vrai. On peut la toucher, caresser ses murs épais, effleurer ses portes en bois déglinguées. Gratter aussi sa terre noire, se rouler dans son sable toujours humide. S'enivrer encore de ses odeurs de tabac gris, de jasmin et de kif. Ici, on peut tout essayer, marcher avec un livre à la main, on peut même déplier un vieux plan de la ville pour se donner de l'allure, mais Tanger s'échappe."
Source: Le Monde (un extrait)