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"Tan querida Tánger" le Blog de Brahim MARRAKCHI
13 mai 2007

Impacts du tourisme sur la société locale et les ressources naturelles

Jusqu'à la fin des années 1980 le tourisme était l'une des activités principales à Tanger et I'un des secteurs qui participaient de façon significative à la résorption du chômage au niveau de la ville en générant des 548123837dizaines de milliers d’emplois directs et indirects. Par ailleurs, le tourisme est un consommateur de la production agricole, piscicole et artisanale locale. Cependant, le développement du tourisme dans cette région, où cette activité ne pourrait en aucun cas résoudre tous les malaises des populations locales assez défavorisées s'est accompagné de l’émergence de certains phénomènes sociaux indésirables et qui portent préjudice à l’activité elle-même. A titre d'exemple nous citons : les cas des marchants ambulants des produits artisanaux, les faux guides, les différentes formes d'harcèlement, la mendicité...

Par ailleurs, la vallée de Oued Chett et Oued Mellaleh, transformée par la « SNABT » en zone d'aménagement touristique, était auparavant une zone d’agriculture riche et une source d'approvisionnement de la ville de Tanger en produits agricoles.

L'expropriation des terrains a entraîné un exode rural vers la ville, la perte d'emploi pour des centaines d'agriculteurs et la perte des revenus réguliers pour des centaines de familles qui malgré les indemnisations, reçues en contre partie de leurs terrains expropriés, dans leur majorité n'ont pas pu s'intégrer dans le mode de vie urbain. Elles se sont implantées dans quartiers périphériques anarchiques tel que Tanger Albalia, Bani Makada, Dchar Ben Diban, El Aouarna..., avec tous les effets négatifs qui accompagnent cette migration et ces types d'habitats insalubres.

M_dina_de_TangerIL y a lieu de signaler que l'activité touristique florissante durant plusieurs années à Tanger et génératrice d'emploi constitue en elle-même un facteur d'attraction des citoyens démunis (envie de côtoyer le monde riche propre et moderne) aggravant ainsi le phénomène de 1'exode rural.

Durant les années de la sécheresse (1994-1996) la ville de Tanger souffre d'une pénurie en eau potable. L'approvisionnement des établissements touristiques se faisait au détriment des besoins populations locales.

IL convient de noter que d'autres problèmes environnementaux causés par les activités d'autres secteurs ont porté préjudice à l'activité touristique :

v Dégradation et amaigrissement de la plage par l'érosion éolienne et la houle amplifiée par le prolongement de la jetée du port. L'effet de la houle a mis en danger certaines installations hôtelières notamment H. Malabata et H. Tarik. Cette dégradation de la plage est également causée par le pillage exagéré des sables ;

v  Le manque d'assainissement risquerait de polluer définitivement la plage de la ville et rendre celle-ci dangereuse a la baignade en raison des impacts sur l'hygiène qu’engendrent les eaux usées et les rejets industriels toxiques drainées particulièrement par Oued Moghogha ;

v  L’envasement du lac artificiel au niveau de la baie de Tanger ;

v  Les interférences entre les besoins du tourisme et ceux des autres activités se traduisent de façon évidente sur le front de mer ou toutes les fonctions et infrastructures (transport routier, voie ferrée, accès au port, promenade, entrée des hôtels installations récréatives « bars, restaurants... ») s’entremêlent dans un désordre non souhaitable et augmente ainsi le niveau de pollution et des nuisances.

Ce même scénario risque de se répéter dans la zone touristique sud, ou convergent de nombreux projets peu compatibles entre eux (Terminal du gazoduc, Zone industrielle, Projet du nouveau port commercial de Tanger, Projets touristiques...).

Du point de vue culturel, certains établissements, tel que Hôtel Al Manzeh, illustrent par leur architecture lePICT3809 brassage entre les civilisations qui se sont croisées à Tanger (Architecture Arabo-Andalouse, Espagnole, Britannique). La mise en valeur de Ksar Al Mandoubia par sa transformation en musée permanent de l’histoire mondiale miniaturisée des grandes batailles.

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Commentaires
H
Professeur<br /> <br /> en examinant la liste des expropriés sur BO n° 3107 du 17 mai 1972, on voit que dans la colonne "NOM et ADRESSE des Propriétaires présumés" on a réservé pour la plupart des marocains la mention: "sans adresse connue"!!<br /> <br /> la question qui se pose: la commission chargée de la procédure d'expropriation a-t-elle convenablement fait son travail ? surtout que Thami Ben Hachmi Chatt, originaire de Tanja Balia, étant décédé à Tanja Balia, avait un Wissam Alaoui Charif, à Rabat en date de 14 Moharram 1344.
S
Merci pour votre Blog que je consulte déjà depuis plusieurs années avec grand intérêt.<br /> <br /> Votre article sur "l'aménagement" de la baie de Tanger par la SNABT, qui me tient particulièrement à coeur, me laisse un peu sur ma faim et appelle quelques précisions.<br /> <br /> - Le projet pour lequel la SNABT a été créée et qui a été à l'origine des expropriations pour raison nationale, à la fin des années 60 et le début des 70, était celui de la mise en valeur et la commercialisation à des sociétés privées en vue de l'édification de complexes hôteliers destinés essentiellement à une clientèle étrangère..(attractivité, augmentation considérable de la capacité d'hébergement qui aurait eu un impact bénéfique pour toute la région : 30000 lit !) <br /> <br /> - L'un des projets phares de ces aménagements que fût la création d'un lac artificiel sur l'embouchure de l'Oued Chatt assorti d'une Marina est maintenant aux oubliettes à cause de l'évasement du dit lac dans les alluvions drainées par l'Oued.<br /> <br /> - la plupart des familles expropriées ont refusé l'indemnité qui leur avait été allouée tant elle était sans commune mesure avec la véritable valeur des propriétés (proximité de la plage et des axes routiers, rendement des cultures vivrières de qualité recherchée, attachement affectif....). "c'était du ""foutage de gueule"".<br /> <br /> - Avec la crise des années 70 ( à partir de 1972 : conflits sociaux....), les projets de la SNABT ont commencé à prendre l'eau ou se sont évasés comme leur lac artificiel. Les réalisations répondant véritablement aux objectifs fixés représentent péniblement 20 à 25% de ce qui était initialement prévu....La SNABT est donc loin d'avoir rempli son contrat. Les parcelles non utilisées ont été ainsi livrées à la spéculation immobilière au bénéfice de la SNABT au lieu d'être restituées à leurs propriétaires légitimes.<br /> <br /> - Enfin, et ce qui est grave à mon sens et reste une blessure pour ces familles expropriées, malgré quelques tentatives de recours (courriers aux gouverneurs, au Ministre de l'intérieur, à la presse, au Cabinet de feu Sa majesté Hassan II et à son Prince Héritier de l'époque, Sa Majesté Mohamed IV, et au CNDH), ce projet de la SNABT, pour lequel ces familles ont été spoliées, S'EST TRANSFORME IN FINE EN UNE VERITABLE OPERATION IMMOBILIERE.<br /> <br /> <br /> <br /> Bibliographie:<br /> <br /> - Décret Royal :1092 :66 du 26/06/1967<br /> <br /> - Décret Royal : 2.72.080 du 11/05/1972<br /> <br /> - Mohamed BERRIANE : La baie de Tanger (Maroc): Aménagement touristique ou opération immobilière, les cahiers d'URBAMA N° 14, 1998 p91-103.<br /> <br /> - Abdelkhalek ALAMI; Imed DHIBAT: Tourisme et urbanisation sur le littoral méditerranéen: cas de la baie de Tanger et du littoral de Tétouan. Mémoire de fin d'études de second cycle / Administration et gestion des entreprises touristiques et hôtelières. Institut Supérieur international du Tourisme de Tanger.<br /> <br /> <br /> <br /> Je vous remercie. Cordialement.
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